C’est à la fois la recherche de « massivité » et d’une finition originale rappelant le faïençage des peintures flamandes du XVe siècle qui ont conduit les concepteurs de ce bâtiment à choisir une technique innovante de béton graphique préfabriqué en façade.
Membrane imprégnée
Concrètement, la technologie utilisée permet la réalisation, à partir du dessin de l’architecte, d’une membrane spécifique sur laquelle est imprégné un retardateur déposé là où les motifs sont souhaités. Cette membrane, véritable négatif, est placée au fond des moules de préfabrication avant le coulage du béton. Après coulage, puis démoulage, elle est éliminée et la surface du béton lavé au nettoyeur haute pression pour faire apparaître les motifs. De fait, les produits utilisés qui retardent la prise associés au lavage creusent légèrement la surface lisse du béton (1mm) jusqu’aux agrégats. Le motif surgit alors grâce au contraste entre la surface lisse et polie du béton qui n’a pas été « attaquée » par le retardateur et les surfaces creuses.
En tout, l’entreprise de préfabrication a produit huit cent un éléments, ce qui correspond à une superficie d’environ 3014 m². Pour l’entreprise, la difficulté de cette opération – c’était une première – était la gestion des membranes elles-mêmes fabriquées en Finlande. Livrées en deux rouleaux de cent vingt et cent cinquante mètres, elles ont été découpées sur mesure en fonction de la taille des éléments préfabriqués. Lors de la mise en œuvre des panneaux, le plus délicat a été de réaliser le calpinage pour que les éléments, balustrades comprises, présentent une impression de continuité.
Plus de référence, en savoir plus: http://www.graphicconcrete.com/
Texte issu de: lemoniteur.fr